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TÉMOIGNAGES DE STAGIAIRES

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Je m’appelle Oumarou.
J’ai trente ans.
Je suis Burkinabé.
Je suis marié.
J’ai trois enfants : deux garçons et une fille.

OUMAROU

Oumarou, originaire du Burkina Faso, témoigne de son parcours de formation de deux cents heures pour atteindre le niveau A1.1 du Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues et lui permettre d’obtenir son Diplôme Initial de Langue Française.


 

Écoutez le témoignage d’Oumarou, recueilli par son formateur Sylvain Ruelle.

 


Quel était votre ressenti avant d’entrer en formation ?
Je me suis posé beaucoup de questions.
Je me suis renseigné un peu partout, mais mes amis et connaissances ne savaient pas ce que c’était.
Je pensais que c’était une formation qui me permettrait d’avoir une rémunération.
Cette convocation… j’avais peur que ce soit quelque chose qui me ramène au pays.
C’est une formation à passer… Si tu échoues… c’est fini… J’avais peur de suivre cette formation-là et de ne pas atteindre l’objectif.
Le premier jour,  je me sentais mal… Je ne voulais pas revenir… mais comme c’était un truc obligé… mais une semaine après,  j’ai compris que c’est un truc qui allait  vraiment m’aider pour ma vie  ici en France… parce qu’auparavant j’avais du mal à remplir les papiers à la Préfecture, à la Poste… dans les intérims … On m’y a refusé à cause des papiers, que je ne savais pas bien remplir.
Personne ne pouvait m’accompagner pour m’aider à remplir mes papiers.
Le français chez nous, ce n’est pas comme ici.

Comment s’est passée votre formation tout au long de ces trois mois ?
Ça m’a beaucoup aidé parce que j’arrive à certains trucs.
Ce n’est pas facile, car j’ai vu aussi dans la salle beaucoup qui avaient du mal… j’avais même peur pour eux.
Y en a beaucoup qui voulaient arrêter… qui en avaient marre de continuer la formation au bout de deux mois… au milieu de tout ça, moi je tentais de les convaincre de continuer et de pouvoir faire un effort.
Ça vient en toi-même la concentration.
Ça nous a tous aidés.
Au pays, je pensais que j’allais vieillir sans comprendre des choses relatives à l’écrit.
Ça m’a donné un niveau.
Je suis sans diplôme… mais ça,  ça va beaucoup m’aider… franchement, c’est très important pour tous ceux qui veulent le faire… à tous ceux qui n’arrivent pas à parler en français, ni à écrire en français… ils n’ont qu’à essayer de vivre cette expérience, car ça aide, ça aide beaucoup.

Que faites-vous actuellement ?
Je me suis inscrit à Pôle Emploi.
Le 06 octobre dernier.. ; je suis entré en formation au CFA.  On fait des trucs là-bas… Franchement, si je n’avais pas suivi la formation à l’asfodep, je ne pourrais suivre la formation en maçonnerie. J’arrive à me débrouiller grâce à la formation.
Je donne des cours dans les écoles comme animateur en danses africaines.
Je fais des percussions, de la danse et de la couture aussi.
Les gens savent que je suis étranger, mais ils disent que j’arrive à m’exprimer en français … y en a même qui pensent que j’ai fait des études.
La formation… ça m’a fait du bien.
Je m’exprime bien  avec mes élèves à la danse… j’arrive à leur expliquer les mots, les pas de danse… ils arrivent à me comprendre.
C’est grâce à la formation que tout ça  m’est arrivé.

Je m’appelle Hasmik.
Je suis en France depuis février 2015.
Je suis Arménienne.


Formation : Français Langue Étrangère, Préparation du Diplôme de Compétences en Langue.

La formation d’Hasmik a été financée par :

HASMIK

Hasmik, originaire d’Arménie, témoigne de son parcours de formation pour obtenir son Diplôme de Compétences en Langue option Français Langue Étrangère.

 

Quand je parle français je m’aime davantage.

Cette enfant d’Erevan (Arménie) est tombée amoureuse de la France quand un livre sur Auguste Rodin a atterri dans ses mains. « Tout ça m’a donné envie de voir la réalité de ce pays que j’aimais déjà », sourit Hasmik, arrivée en France le 15 février 2015 pour rejoindre son amoureux, rencontré en Arménie lors d’un déplacement professionnel.

« Cette culture française est si proche de ma personnalité… quand je parle français, je m’aime davantage, cette langue est très jolie », estime-telle.

Après une première formation de « Clefs des savoirs citoyens » en primo-arrivante avec « pour objectif de me débrouiller dans la vie quotidienne », cette juriste de formation, qui a validé en France son diplôme arménien de niveau licence, se donne tous les moyens : auditrice libre à l’antenne niortaise de l’université de Poitiers, elle cherche « une formation dans le domaine des assurances pour trouver ensuite un travail ».

Elle est aussi passée par une association, pour apprendre la langue qu’elle maîtrise vraiment bien aujourd’hui avec, désormais, ce diplôme qui lui ouvre les portes du monde du travail.

D’après l’article de Sébastien ACKER, in La Nouvelle République du Centre Ouest, édition Deux-Sèvres, 13 janvier 2017.

Le mot de sa formatrice Lucile Chenu

Déjà passionnée par la langue française, Hasmik a découvert, avec le DCL, une nouvelle facette de cette langue qu’elle affectionne tant : le français professionnel. Lorsque la rigueur épouse le plaisir de se former, la progression peut être impressionnante. C’est dans ce contexte que nous avons vu Hasmik,  au fur et à mesure de la formation, s’exprimer avec une aisance de plus en plus surprenante. Déconcertante même, lorsqu’on se souvient qu’Hasmik est en France depuis peu. Aujourd’hui, les portes du monde professionnel s’ouvrent à elle, lui laissant l’opportunité de retrouver le cadre professionnel laissé en Arménie.

Je m’appelle Sarra.
Je suis en France depuis septembre 2012.
Je suis Algérienne.


Formation : Français Langue Étrangère, Préparation du Diplôme de Compétences en Langue.

La formation de Sarra a été financée par :

SARRA

Sarra, originaire d’Algérie, témoigne de son parcours de formation pour obtenir son Diplôme de Compétences en Langue option Français Langue Étrangère.

 

Une chose remarquable de ma vie.

C’était le 4 septembre 2012. Sarra, née à Tlemcen, débarquait à 26 ans d’Algérie pour rejoindre son mari venu poursuivre ses études en France où il a pu trouver un emploi dans l’informatique, à Niort. Rapprochement familial.

« Cette arrivée en France, c’est une chose remarquable dans ma vie. Je me sens très à l’aise ici, je n’ai aucun souci… Il suffit juste de regarder les gens tels qu’ils sont, dans le respect. La vie est simple
ici », confie Sarra Belkhelladi.

« J’avais suivi des cours de français à l’école en Algérie mais ces bases n’étaient pas suffisantes. Les débuts ont été difficiles ici à cause de la langue. Lors de mon dernier rendez-vous avec la conseillère de Pôle emploi, elle m’a proposé cette formation.

J’ai été inscrite à la dernière minute et franchement, je suis ravie parce que j’ai beaucoup progressé.

J’aimerais faire valider mon diplôme d’ingénieure en informatique acquis en Algérie, mais je sais que je dois encore progresser en français. Après, je chercherai un travail. »

En attendant, une naissance est prévue pour mai. Le deuxième enfant de Sarra.

D’après l’article de Sébastien ACKER, in La Nouvelle République du Centre Ouest, édition Deux-Sèvres, 13 janvier 2017 .

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Le mot de sa formatrice Lucile Chenu

Quelle ne fut pas la surprise du groupe, lorsque nous avons appris que Sarra n’avait jamais suivi, en France, de formation en langue française ! D’emblée à l’aise avec la réalité du monde professionnel et de ses besoins langagiers, Sarra a su s’adapter rapidement au cadre du DCL et tirer profit de ses contenus.  Elle n’a eu de cesse de s’investir dans la formation et ses efforts, joliment récompensés, sont, je l’espère, les prémices d’un renouveau professionnel.